Horaires de sommeil « Everyman » Break. Pourquoi «gagner du temps éveillé» ?

Temps de lecture: 3 minutes

Dormir est vital.

Le corps humain dispose de moyens puissants pour faire connaitre ses besoins à la conscience. À l’image de la faim qui fait saliver à l’odeur de frites dans les rues bruyantes de la ville, la carence de sommeil déclenche des envies de position horizontale, une aversion pour la lumière, ainsi qu’une irritabilité qui détériore les échanges avec les autres afin de réduire le temps restant jusqu’au lit. Les instincts sont naturels et existent pour une « bonne raison » (pas vrai Darwin ?). Si le corps veut dormir, quel autre choix que de l’écouter ?

J’ai eu l’occasion d’en discuter avec un ami médecin qui est catégorique : «dormir c’est la santé, manquer de sommeil ce n’est pas la santé.». Et la littérature semble lui donner raison : d’innombrables études sur la privation de sommeil font état d’effets secondaires puissants et dangereux, comme des dysfonctionnements moteurs et cérébraux équivalent à un état d’ébriété légal, des troubles de l’apprentissage du langage, et des troubles du processus décisionnel.

OK ! la carence de sommeil est déficitaire à court et long terme.

Polyphasique ≠ Privation ?

De nombreux témoignages relatent les exploits de certains humains pour qui quelques heures de sommeil par jour suffisent : ils fragmentent leur sommeil et le répartissent dans la journée. Ces humains-là peuvent suivre des horaires alternatifs sur des durées impressionnantes le temps de l’accomplissement de leur objectif, voir indéfiniment (PureDoxyk par exemple). C’est le cas de certains marins, et d’expérimentateurs et bloggeurs. Est-ce qu’il s’agit de sur-hommes et sur-femmes ou bien est-ce là un comportement que l’on peut apprendre et adopter ?

J’ai lu le livre de PureDoxyk, recommandé par une interview sur le sujet. Elle est polyphasique depuis plus de 10 ans et n’a pas relevé d’effet secondaire sur la santé pour elle et les témoignages qu’elle a recueilli. Cependant, elle déplore le manque d’intérêt et d’études scientifiques sur le sujet.

Ce que j’ai lu dans ce livre m’a permis de comprendre les difficultés auxquelles j’ai fait face lors de ma première tentative :

  • changer des habitudes de sommeils auxquelles on a été habitué pendant 20 ans est difficile,
  • apprendre au cerveau que les siestes peuvent servir à faire du sommeil profond prend du temps et de la rigueur.
  • la première semaine est la plus dure, après les siestes commencent à faire récupérer plus facilement.
  • passé ce temps d’adaptation de un mois, les symptômes de la carence de sommeil doivent avoir disparus entièrement.
  • chaque manque de rigueur durant la période d’adaptation retarde la fin de celle-ci.

C’est principalement cette rigueur qui m’avait fait défaut lors du permier essai. En effet, j’alternais Everyman la semaine et sommeil monophasique le weekend. Aucune chance de réussir !

Et si ça marchait vraiment ?

Personnellement, essayer Everyman c’est explorer mes limites tout en permettant d’accomplir des projets qui me tiennent à cœur. Quelle qu’en soit l’issue, l’approche d’une nouvelle horaire de sommeil me permettra d’identifier les causes d’un sommeil de qualité afin de les optimiser autant que possible.

Une fois ces causes bien identifiées, il y a deux manières d’envisager la suite :

  • Revenir à un sommeil monophasique, pour avoir un temps éveillé équivalent et un repos de meilleure qualité,
  • ou si cela est viable, adopter le sommeil polyphasique sur le long terme, pour avoir le même repos qu’aujourd’hui pour un temps éveillé plus long.

D’ici là, j’aurai le temps de décider. Quelle vie ai-je envie de mener ? Que faire de tout ce temps ? Est-ce que le jugement social d’un détour aussi marqué de la norme est envisageable ?

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Photo découpée, originale de : Philippe Rouzet – Aube à Chambord

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